Selon l'organisation mondiale de la santé OMS , l'incidence de l'autisme dans le monde est d'environ un enfant sur cent. Cela implique qu'au seul Cameroun, les enfants autistes se comptent par dizaines de milliers.
À eux, s'ajoutent une kyrielle de trisomiques, de polyhandicapés, et de dyslexiques. Tous sont des enfants à besoins spécifiques. C'est-à-dire qui nécessitent un accompagnement spécialisé pour progresser à l'école.
Les cas sévères doivent obligatoirement fréquenter des centres spécialisés. Mais la majorité, sous condition d'une attention particulière peut évoluer dans des écoles ordinaires. La prise en charge des enfants à besoins spécifiques dans des salles de classe ordinaires, au milieu d'enfants neurotypiques ( dit normaux) est l'école inclusive.
Contracter un éducateur spécialisé à temps plein pour suivre un enfant dans sa salle de classe s'avère hors de prix pour grand nombre de parents. Les enfants ayant des difficultés mentales d'apprentissage sont donc souvent abandonnés à eux même lorsque les écoles les admettent. D'autres sont tout simplement reclus à la maison.
Dans cette conjoncture, l'association Vie d'Ami a imaginé une simple formule de partage. Si certains enfants neuro-atypiques doivent être suivis à temps plein dans leur classe, il n'est pas impératif qu'ils monopolisent l'attention de l'éducateur(trice) spécialisé(e) dans la classe. Dans une salle de 25, 30 ou 40 élèves par exemple, un enfant autiste, un dyslexique et un autre ayant un trouble de déficit de l'attention peuvent aisément partager la bienveillance d'un (e) spécialiste.
Cette formule de partage, qui permet de scinder la charge financière entre trois familles, assure à un plus grand nombre d'enfants l'accompagnement requis tout en procurant du travail à une pléiade d'éducateurs spécialisés .
Au bout d'une année scolaire test 2016-2017 au Centre Éducatif bastos, une école conventionnelle appliquant la méthode Montessori en maternelle, le projet d'école inclusive s'est déployé dans une dizaine d'autres écoles ordinaires de la ville de Yaoundé. Il ambitionne à présent de faire de tout le système éducatif du Cameroun un système inclusif.